Techniques de
codage |
3 Paire torsadée - Fibre optique
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multiplexage et de modulation avancées |
Au niveau des codages de base, la fibre optique ne se distingue pas particulièrement de la paire torsadée. Certains codages sont employés indifféremment pour l’une ou pour l’autre : NRZI, Manchester ou les codages par blocs. Les codages utilisés en bande de base ont pour caractéristiques communes :
Seuls les codages jouant sur plus de deux états (MLT3) ne peuvent être implémentés sur fibre optique, car le traitement optique du signal n’autorise que deux états. Au niveau des modulations, seule la modulation en amplitude est utilisée sur fibre optique. Les technologies actuelles ne permettent pas de faire varier la fréquence ou la phase pour moduler une porteuse. Le développement de l’Internet et les besoins toujours croissants des entreprises en capacités de communication ont décuplé les besoins en bande passante sur les réseaux à tous les niveaux. LAN : le nombre croissant de postes, l’utilisation d’architectures clients-serveur, les serveurs web réclament toujours plus de débit. Le développement des techniques de codage a permis de passer en quelques années de 1 à 10 Mbit/s, puis à 100 Mbit/s et enfin à 1 Gbit/s. Dans ce domaine, les codages s’appuient sur la constance de la qualité du câblage et tirent leur force de leur simplicité d’implémentation. Il y a peu de différence entre les codages utilisés sur paire torsadée ou sur fibre optique. Si la desserte du poste de travail de l’usager reste l’apanage de la paire torsadée, le déploiement des backbones se fait aujourd’hui très couramment sur fibre optique. L’évolution des techniques permet toutefois l’utilisation de paire torsadée dans ce domaine. Certains constructeurs proposent déjà des équipement Gigabit Ethernet sur paire torsadée à leur catalogue. MAN / WAN : Les besoins dans ces domaines ont connu une croissance plus forte que les prévisions. " Le câble transatlantique Gemini à saturé dès 1997, alors que cela n’aurait pas dû se passer avant 2001… Selon le cabinet Ovum, le trafic de données croît de 30 à 80% par an ". [Del99] Aujourd’hui, beaucoup d’opérateurs de part le monde approchent les 100% de capacité d’utilisation sur des portions importantes de leurs réseaux.[Int6] Les réseaux MAN / WAN s’appuient largement sur la fibre optique pour les grandes artères. Mais la desserte finale de l’usager reste encore très majoritairement en paire torsadée. La demande en bande passante s’exerce donc à deux niveaux :
Deux solutions s’offrent aux opérateurs : augmenter l’infrastructure déjà en place ou mieux l’utiliser. La première solution exige un investissement lourd qui peut parfois être consenti quand il s’agit d’artères de communications importantes. Mais le re-câblage de la boucle locale en fibre optique par exemple, serait un projet pharaonique. On estime qu’en Europe, il existe actuellement 200 millions de lignes téléphoniques. Il ne reste donc que la deuxième solution pour résoudre rapidement les problèmes de débit. Pour la fibre comme pour la paire torsadée, l’approche d’une solution aux problèmes de débit est partie d’un même constat : la bande passante n’est pas exploitée à son maximum. La fibre optique offre une bande passante de l’ordre de 25 000 GHz. La paire torsadée téléphonique offre une bande passante de l’ordre de 1 Mhz dont seulement 4 kHz sont exploités.
DWDM et DMT sont des technologies proposant une meilleure utilisation de la bande passante disponible. L’idée est d’utiliser plusieurs canaux de transmission à bande étroite pour véhiculer en parallèle l’information sur le média. Dans les deux cas, un multiplexage en fréquence (FDM) peut être utilisé pour répartir les sous-canaux sur la bande passante. La finalité de la technique mise en œuvre est toutefois différente. DWDM permet de véhiculer sur chaque canal des signaux totalement indépendants et qui peuvent être de format et de débit différents. Par exemple, de la voix encapsulée dans des trames SDH, des trames IP, de la vidéo dans ATM, etc. Le but est donc de combiner ensemble sur un seul support de transmission de multiples flux d’informations. Tous les canaux générés par DMT sont utilisés pour un seul signal en entrée. C’est un seul flux binaire qui est réparti sur de multiples canaux. Le but est donc d’accroître le débit d’un seul signal et de le faire cohabiter avec le téléphone sans affecter le fonctionnement ni la disponibilité de celui-ci. Néanmoins un tel système à ses limites. Comme nous l’avons vu, un réseau ADSL est relativement complexe et coûteux à installer. Par ailleurs, la qualité des lignes qu’exige ADSL pour fonctionner à son plein débit n’est pas disponible partout. Le coût de mise en œuvre d’ADSL est également relativement lourd pour les opérateurs comme pour les utilisateurs. Aussi certains opérateurs préfèrent-ils se rabattre sur la technologie ADSL Lite. Finalement, fibre optique et paire torsadée restent complémentaires. Avec l’ADSL et plus tard peut-être le VDSL, la boucle locale en cuivre dont certains prévoyaient le remplacement par de la fibre, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Quant aux grandes artères de communications, DWDM apparaît comme la technologie du second souffle à l’heure ou les besoins d’Internet dépassent les prévisions. |